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Le musée de La Ferté-Milon : Racine à l’écran

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L'art de la pédagogie

Le confinement de 2020 avait fermé les portes du Musée Racine de La Ferté-Milon et arrêté ses activités et projets. Pour maintenir une présence, l’association Jean Racine et son Terroir, qui gère le Musée, s’était associée au Petit Théâtre de Montgobert pour faire des lectures en vidéo de textes de l’Illustre. La vidéaste Milonaise Valérie Kempeneers les avait rejoints pour le montage et la post-production. Sous le titre Racine, lettres aux intimes, six vidéos sont disponibles sur le site Internet du Musée.

Leur succès, avec une moyenne de plus de 3000 spectateurs sur Internet pour chacune, montre que cette façon de promouvoir Jean Racine a un public.

Forcément, ces premières vidéos avaient été réalisées avec les moyens du bord, et le Musée a eu envie de poursuivre le projet avec plus d’ambition et une réalisation plus professionnelle. Il y aurait douze vidéos, une pour chaque pièce de Racine, d’une dizaine de minutes maximum, l’intention étant de présenter la pièce dans son contexte historique et biographique, avec des extraits du texte.

L’objectif d’ensemble : promouvoir le dramaturge auprès du grand public, et fournir des outils pédagogiques à des enseignants et élèves.

Pascal Ponsart-Ponsart, vice-président du Musée, a pris les démarches matérielles en main. « Il a fallu trouver un budget, même modeste » explique-t-il. Les Villes de La Ferté-Milon et de Villers-Cotterêts et la DRAC Hauts de France, entre autres, ont aidé le projet.

Valérie Kempeneers étant décédée, il a fallu reformer et compléter l’équipe. Kévin Rami-Lince est devenu réalisateur et monteur, Lucien Oriol ingénieur du son. La musique serait de Nicolas Gautier.

Alain Arnaud, président du Musée, lirait les présentations, et les séquences seraient jouées par une comédienne professionnelle venue de Paris, Lara Bruhl, et Pascal Ponsart-Ponsart (par ailleurs acteur et metteur en scène du Petit Théâtre de Montgobert).

Celui-ci a affronté les préparatifs, dont l’écriture des présentations et le choix des extraits. « Que de livres à lire, biographies, critiques, histoires ! Lire et relire toutes les pièces… » Avec une contrainte de taille : 500 mots maximum par vidéo.

Le tournage a pris trois jours en hiver, dans la cave (« glaciale ! ») du Musée, la maison où Racine a passé son enfance auprès de ses grands-parents.

Un dernier travail effectué sur la bande son, les vidéos sont mises en ligne, une par semaine, sur le site du Musée Jean Racine.

Ouvrir ainsi le chemin vers Racine, c’est donner accès à un grand trésor dramatique et poétique de la littérature française.

[Cet article a paru dans le Vase Communicant n° 331.]

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