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L’Ensemble Orchestral de la Cité fête ses dix ans avec Renaud Capuçon… et Mozart

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L'art des dix ans de la Cité de la Musique

Renaud Capuçon au violon, Paul Zientara à l'alto

Quand le violoniste Renaud Capuçon joue à la Cité de la Musique, il est facile de détecter même avant le concert son statut de star : il n’y a pas la queue aux guichets car tout a été réservé dès l’annonce de la saison culturelle.

Sa participation exceptionnelle au concert annuel de l’Ensemble Orchestral de la Cité souligne l’importance de l’événement cette année. C’est le dixième anniversaire à la fois de la formation de l’Ensemble et de l’inauguration de la Cité, qui a réuni le nouveau Conservatoire de Soissons et la nouvelle salle de concert.

L’Ensemble a été créé par l’Association pour le Développement des Activités Musicales dans l’Aisne (ADAMA), l’objectif étant de nourrir des croisements entre les conservatoires et écoles de musique du Département et le monde des musiciens d’orchestre et solistes professionnels. Ces pratiques collectives ensemencent la vie musicale.

L’Ensemble, avec une bonne trentaine de membres, est, comme toujours, composé à parité de musiciens enseignants et de musiciens de l’orchestre Les Siècles.

Familier des lieux, Renaud Capuçon entre pour jouer et diriger.

Le Rondo op.373 de Mozart lance le concert – et finit quelques minutes plus tard, juste le temps pour la salle de s’habituer à un soliste qui dirige en même temps. Il revient, accompagné de l’altiste Paul Zientara qui, à 23 ans, a déjà une carrière étincelante, pour la Symphonie concertante pour violon et alto K364 de Mozart aussi, œuvre que les deux solistes jouent aussi avec d’autres orchestres depuis 2022.

Les trois mouvements explorent la relation entre les deux instruments, le violon qui domine et l’alto qui le suit et l’adoucit. Un concert est toujours un spectacle, et les auditeurs ont pu apprécier un autre contraste, entre Capuçon, homme de taille et de corpulence moyennes, et Zientara, très grand et mince, qui le domine largement. Mais d’après les regards et petits sourires qu’ils échangent, le rapport serait plutôt celui entre un homme mûr et son protégé plus jeune.

Le concert s’est terminé par un tube du classique, la 40e Symphonie de Mozart, la plus célèbre. Le mélomane moyen peut penser qu’il l’a assez entendue, mais chaque audition apporte du nouveau. D’une part, il peut lui-même découvrir des aspects jusqu’alors passés sous son radar ; d’autre part, chaque chef d’orchestre a sa propre interprétation, apporte ses propres touches, nuances et tendances.

Sous le bâton de Renaud Capuçon, c’est la richesse des dynamiques rythmiques qui émerge, chaque mouvement ayant le sien, sauf le second, plus lent, avec un rythme moins constant qui crée une irrésolution au milieu des certitudes.

La dixième édition de l’Ensemble Orchestral de la Cité, qui a lieu dans la salle qui l’a vu naître, apporte la preuve des avantages de réunir ainsi différentes composantes des structures musicales de l’Aisne.

Un commentaire ? denis.mahaffey@levase.fr

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