Musique
Bonne année ! bonne musique !
L'art du Nouvel an
Concert du Jour de l’An, au Mail
Pour son coup d’essai l’année dernière, la Symphonie de poche avait calqué son « Concert de nouvel an » sur le célèbre modèle du Philharmonique de Vienne, qui lance l’année autrichienne avec un assortiment de valses, polkas et marches, réminiscence de son passé impérial.
Pierre Cussac au bandoneon.
Cette année, tout en gardant assez de viennoiseries pour respecter la tradition, la Symphonie de poche a élargi le programme pour inclure Bernstein, Copland, Piazzolla et d’autres compositeurs de musique légère.
Cet ensemble, une douzaine de jeunes membres de l’orchestre « Les siècles » sous la direction de Nicolas Simon, donne un éclairage particulier et souvent exquis à tout qu’il joue. Chaque musicien, en effet, assume la charge de toute une section d’orchestre : un seul cor, une seule flûte, et un seul instrument pour chacun des quatre pupitres des cordes.
Lucas Henri présente son adaptation de “Smile”.
L’interprétation est réfléchie et incisive : les bien trop connus « Patineurs » de Waldteufel gagnent en clarté, structure, nuance, une révélation. Pour les rythmes argentins de Piazzolla, Pierre Cussac a sorti le mythique bandonéon, entre concertina et accordéon, inégalé pour faire sentir les mélodies poignantes du compositeur.
Le morceau le plus inattendu a été « Smile », thème des « Temps modernes » de Chaplin adapté par le contrebassiste Lucas Henri. Loin d’une simple transcription, il en a fait une pièce symphonique, complexe et lyrique.
Une évidence alors : avec ce concert enjoué et intelligent, l’année commence bien !
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