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Musique

La chorale qui monte, qui monte

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L'art du chant choral

OLYMPUS DIGITAL CAMERA« Ce que la rose m’a dit », concert du Gestels Vocaal Ensemble, salle Saint-Charles   

Deux ans après un premier concert à Soissons, la chorale néerlandaise Gestels Vocaal Ensemble est revenue à Saint-Charles avec un programme bien éclectique, sous la direction de Jan Snel. Un thème : la rose dans le chant à travers les siècles. D’ailleurs l’Association de sauvegarde de la chapelle Saint-Charles a respecté ce thème en présentant une rose à chaque membre de la chorale à la fin du concert.

Depuis plus de dix ans, l’ensemble a l’habitude de faire un séjour en France chaque septembre, et de donner plusieurs concerts. Cette année il chante à Soissons et à Paars.

Ceux qui les avaient déjà entendus connaissaient la limpidité de la diction de la vingtaine de choristes, en plusieurs langues. Mais ils ont fait des progrès évidents dans la qualité du chant. Ils maîtrisent des partitions à multiples voix de musique ancienne et contemporaine. Leur musicalité est assurée, la beauté du son exceptionelle. Ils vont jusqu’à faire un crescendo suivi d’un decrescendo sur une même note, effet souvent hors de portée pour des amateurs. Presque tout est chanté « a cappella », sans accompagnement instrumental.

Jan Snel admet pourtant des limites. Le compositeur américain Morten Lauridsen a mis en musique des poèmes de Rainer Maria Rilke, « Les chansons des roses ». C’est avec « Dirait-on » que le concert a pris fin. Mais une autre, « La rose complète », était trop complexe pour la chorale. La solution ? « J’ai donc composé moi-même une autre version. »

De g. à dr. Dianne Ceelen, Ja, Stap et Annemieke van Brunschot.

De g. à dr. Dianne Ceelen, Ja, Stap et Annemieke van Brunschot.

Les chanteurs prennent un plaisir manifeste à être devant le public. Tous ensemble, mais en regroupant selon la pièce, ou en groupes plus restreints, ils sont constamment en mouvement.

Comment des amateurs sont-ils arrivés à un tel niveau ? Jan Snel y est certainement pour beaucoup, mais la chorale exige une démarche supplémentaire, qu’il explique : « Chaque choriste s’engage à suivre six cours de chant individuels en cours d’année. Il s’agit non pas seulement de la voix, mais de respiration et de posture. » C’est-à-dire qu’ils s’exercent non seulement au niveau vocal, mais en travaillant les fondements corporels de la voix.

Pendant les échanges entre choristes et spectateurs après le concert (quelque peu compliqués par la différence de langues), ce qui leur faisait le plus plaisir était d’entendre dire qu’ils avaient fait des progrès depuis deux ans. Mais où s’arrêteront-ils ?

denis.mahaffey@levase.fr

[Cet article a été modifié le 08/09/15 pour préciser le lieu du second concert : Paars, non pas Paris.]

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