Au programme figuraient exclusivement des compositeurs français : Debussy, Ravel, Saint-Saëns et Bizet, avec une place de choix pour Ravel.
«Prélude à l’après-midi d’un faune» de Debussy illustre son côté subversif : à bas les vieilles conventions, temps et séquences, entrons dans l’instantanéité des émotions et idées qui se bousculent.
Après l’entracte, qui permettait de découvrir les espaces autour de la salle, la musique a repris avec la «Bacchanale» de «Samson et Dalila» de Saint-Saëns, amusante par son côté partition pour orgie hollywoodienne, tout en fausses effronteries et simili-indécences. Elle céda la place à la somptueuse «Valse » de Ravel, dont le sous-titre pourrait être «Cinquante nuances de la pâmoison».
Les airs de «Carmen» chantés par Isabelle Druet n’ont pas évité l’anomalie de tels extraits en concert : au lieu de s’adresser à un autre personnage, elle devait tenter de nous séduire tous dans nos fauteuils, comme une concurrente de «La France a un formidable talent».