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Musique

La musique d’ouverture

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L'art de la musique d'orchestre

Concert d’ouverture à la Cité de la musique et de la danse, 7 février 20h30.

Les premières notes par lesquelles le flûtiste Jean Bregnac a ouvert le monde sonore de Debussy inauguraient délicatement, sans annonce ni discours ni autre emphase, la grande salle de la Cité de la musique et de la danse.

Les notes avaient une netteté et une intimité aptes à donner à chacun des cinq cents auditeurs la sensation d’être assis à côté du musicien. Acoustiquement c’était une victoire qui restait à confirmer jusqu’à ce concert d’ouverture, donné par l’orchestre Les Siècles, désormais résident à la «CMD», sous la direction de François-Xavier Roth.

Au programme figuraient exclusivement des compositeurs français : Debussy, Ravel, Saint-Saëns et Bizet, avec une place de choix pour Ravel.

«Prélude à l’après-midi d’un faune» de Debussy illustre son côté subversif : à bas les vieilles conventions, temps et séquences, entrons dans l’instantanéité des émotions et idées qui se bousculent.

Après l’entracte, qui permettait de découvrir les espaces autour de la salle, la musique a repris avec la «Bacchanale» de «Samson et Dalila» de Saint-Saëns, amusante par son côté partition pour orgie hollywoodienne, tout en fausses effronteries et simili-indécences. Elle céda la place à la somptueuse «Valse » de Ravel, dont le sous-titre pourrait être «Cinquante nuances de la pâmoison».

Les airs de «Carmen» chantés par Isabelle Druet n’ont pas évité l’anomalie de tels extraits en concert : au lieu de s’adresser à un autre personnage, elle devait tenter de nous séduire tous dans nos fauteuils, comme une concurrente de «La France a un formidable talent».

Cette salle de musique, et les cours qui seront donnés aux élèves du Conservatoire, sont la preuve, en ces temps difficiles, que nous n’avons pas peur de l’avenir.
François-Xavier Roth

Enfin le «Boléro» de Ravel, même trop connu, a asséné un sacré coup de son pour finir le concert. Ou plutôt il l’aurait fini, sans le rajout en bis de l’Adagietto de «L’Arlésienne» de Bizet, par lequel les cordes, devant les autres musiciens silencieux, ont clos le concert en revenant à la sérénité et l’inspiration du début.

denis.mahaffey@levase.fr

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