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Musique

Les Siècles : ouvrir les rangs

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L'art de la pastiche musicale

La harpiste Clara Izambard-Jarry

La harpiste Clara Izambert-Jarry

Pour ses deux derniers concerts de la saison, l’orchestre Les Siècles ouvre ses rangs, pour accueillir d’abord des professeurs de conservatoire, ensuite leurs élèves.

L’Ensemble Instrumental de la Cité rassemble sous la direction de Nicolas Simon une douzaine de musiciens des Siècles et une ving

taine de professeurs, qui sortent ainsi de leurs salles de classe pour partager la vie d’un orchestre.

En à peine une heure, l’Ensemble a parcouru un programme d’inspiration baroque, mais adaptée pour porter des œuvres pleines d’éléments modernes. Toutes sont familières à travers des enregistrements, mais elles ont pris des couleurs fraîches dans la présence de ceux qui les jouent.

Grieg a voulu marquer le bicentenaire en 1884 de l’écrivain danois Ludwig Holberg en composant sa « Suite Holberg » pour piano. Il l’a arrangée plus tard pour cordes, et c’est cette version, avec de nombreux échos de suites de Bach mais transformés par Grieg, qui a été jouée.

Stravinski a pris encore plus de libertés avec les formes de la musique baroque dans « Pulcinella », partition pour orchestre et voix écrite en 1920 pour les Ballets Russes. Il en a tiré une suite pour orchestre, en transférant les parties vocales à différents instruments. Il y emprunte des thèmes au compositeur italien baroque Pergolèse, mais pour créer une œuvre avec les rythmes cassés, dissonances et tournures inattendues typiques du compositeur. C’est sa finale qui allait servir de « bis » à la fin du concert.

L'Ensemble Instrumental de la Cité

L’Ensemble Instrumental de la Cité

Dans « Le tombeau de Couperin » Ravel rentre profondément dans la tradition de la musique baroque française. Comme « Holberg », il a été écrit pour le piano, puis adapté pour l’orchestre, en donnant une grande importance aux instruments solistes, avec un rôle spectaculaire pour la hautboïste Hélène Mourot.

Ravel a composé cette suite pendant la Grande guerre, en dédicaçant chaque pièce à des amis morts sur le Front.

Pourquoi la salle de la CMD n’a-t-elle été qu’à moitié pleine pour un concert plein de bonnes choses ? Personne, même pas Jean-Michel Verneiges de l’Adama, a pu l’expliquer. L’effet sur l’enthousiasme des auditeurs a été sensible, comme si les sièges vides avalaient une partie de l’énergie disponible.

La saison musicale se terminera le 10 juillet avec « La Symphonie des Siècles » – qui deviendra en 2017 la « Jeune Symphonie de l’Aisne », pour éviter la confusion entre ce rapprochement de professionnels et stagiaires et l’orchestre « Les Siècles » lui-même.

denis.mahaffey@levase.fr

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