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Musique

L’opéra à guichets fermés

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L'art du chant

« Airs d’opéras de Mozart » au Mail, 26 janvier

Avant tout, il faut reconnaître le succès des « Concerts en poche » en remplissant la grande salle du Mail jusqu’au dernier strapontin – s’il y en avait. Ce producteur de concerts et récitals a, comme toujours, organisé une participation en forme d’ateliers en amont de l’événement, dans les structures sociales et scolaires, ce qui fait qu’une cinquantaine de choristes, adultes et enfants, qui assurent une première partie de spectacle, ont attiré un nombreux public familial. Comme les artistes de ces concerts sont toujours de grande qualité, les amateurs s’y pressent aussi. L’ambiance est alors attentive et vibrante, juste ce qu’il faut pour faire adhérer ceux qui ne connaissent guère la musique classique. C’est une vraie action culturelle avec, en Pierre-Alain Braye Weppe, un présentateur qui fait passer son érudition avec une pointe d’humour en parlant des œuvres.

Le chœur, sous la direction de Karine Tassan, a fait tout démarrer par une version animée, en onomatopée et a capella, de la Marche turque de Mozart, suivie par d’autres chants accompagnés par les musiciens de David Walter.

Ce chef d’orchestre et hautboïste était au Mail en 2013 avec les instrumentistes à vent de l’orchestre de Picardie. Il est venu cette fois, toujours avec une petite formation, mais en ajoutant des cordes, pour accompagner deux sopranos, un ténor et un baryton, en une série d’extraits d’opéras de Mozart.

Comme au concert de Nouvel an de la Symphonie de poche de Nicolas Simon, le fait que chaque pupitre soit représenté par un seul musicien donne un éclairage particulier à chaque partition, une clarté à la structure.

De « La clemenza di Tito » à « Don Giovanni » les quatre solistes chantent en solo, duo, trio et quatuor. Le contraste est moins entre les voix d’homme, Xavier Mauconduit, ténor, et Arnaud Guillou, baryton, et les voix de femme qu’entre les deux sopranos, Hélène Walter et Julia Knecht, la première ronde et exquise, la seconde coloratura, et dont les vocalises de la rageuse Reine de la nuit de « La flûte enchantée », culminant dans des perçants contre-fa, ont fait rire des auditeurs, comme l’a sans doute voulu le malicieux Mozart.

denis.mahaffey@levase.fr

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