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Musique

Orgues d’été I – Pierre Méa

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L'art de l'orgue

L'organiste Pierre Méa après le concert.

L’organiste Pierre Méa après le concert.

Concert d’orgue de Pierre Méa, cathédrale de Soissons   

A Noël il y a les sapins, à Pâques les œufs en chocolat, et en été… les concerts d’orgue de la cathédrale. Les traditions c’est ça. Les amateurs s’y retrouvent, se reconnaissent, les touristes déambulent plus ou moins discrètement dans les bas-côtés. Dans le temps, les chaises étaient retournées, nous étions face à la tribune d’orgue, comme si nous pouvions voir l’organiste et, les dimanches ensoleillés, nous regardions le soleil de fin d’après-midi venir faire flamboyer la rosace au-dessus des tuyaux. A présent les chaises font face à l’autel, prêtes pour l’office des vêpres qui marche sur les talons de la musique.

La série 2015 a été inaugurée par un familier des lieux, Pierre Méa, titulaire des orgues de la cathédrale de Reims. L’instrument qu’il y joue étant du même facteur d’orgues qu’à Soissons, Victor Gonzalez, il n’a eu aucun mal à trouver des œuvres adaptées. Après le concert il a affirmé que « l’orgue de Soissons a plus de force que celui de Reims : même quand on le joue à fond, on sent qu’on pourrait encore le pousser ».

Il a choisi quatre compositeurs français, mais dans un programme avec quelques inattendus. Louis Marchand, célèbre en son temps, est quand même moins connu aujourd’hui, jusqu’à en faire une découverte pour bien des auditeurs. Pierre Méa a joué huit des douze pièces du « Premier livre d’orgue ».

Il est passé ensuite au lyrisme haut en couleur du « Récit » du compositeur moderne Thierry Escaich.

Il y a toujours un frisson à entendre la musique profane dans une église, ses rythmes qui n’ont rien de liturgique. Les deux « Arabesques » et « Ballet », écrits par Debussy pour le piano, ont été transcrits pour l’orgue par Léon Roques. « Mais j’ai changé deux ou trois choses que je n’aimais pas trop dans la transcription » a admis Pierre Méa.

Le dernier compositeur du concert a été Maurice Duruflé, moins inattendu, avec son « Prélude et fugue sur le nom d’A.l.a.i.n. » Le lien est tout fait pour le prochain concert : il s’agissait de Jehan Alain, ami de Duruflé mort à la guerre, et qui sera au programme de Béatrice Piertot le dimanche 2 août.

denis.mahaffey@levase.fr

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