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Postscriptum : la Jeune Symphonie de l’Aisne

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L'art du musicien d'orchestre

Chaque année depuis 2007, la « Saison » culturelle fait semblant de se terminer en juin, puis revient sur scène en juillet, comme pour un « bis ». C’est le concert de la Jeune Symphonie de l’Aisne.

L’événement a lieu après deux semaines d’atelier à l’abbaye Saint-Michel en Thiérache : un premier pendant les vacances scolaires de printemps, et un second après a fin de l’année scolaire. Une soixantaine d’élèves sont encadrés par des professeurs de Conservatoire et d’Ecoles de musique du Département, et par des instrumentistes de l’orchestre des Siècles, qui jouent aussi au concert.

Les quatre solistes, Alexandre Collard, Sylvain Delcroix, Xavier Agogué et Stéphane Bridoux

Cette initiative de l’Association pour le Développement des Activités Musicales de l’Aisne (ADAMA) entend familiariser des apprentis musiciens, habitués aux cours individuels, avec le grand répertoire orchestral. Sa particularité est qu’il n’y a pas de sélection : il suffit (c’est déjà beaucoup !) d’avoir atteint le niveau de milieu et fin du Cycle II).

Une autre constante de la Jeune Symphonie est de ne pas se limiter à des œuvres qui ne présentent pas trop de difficultés pour des musiciens encore peu expérimentés. Cette année, le concert a commencé par la Pièce d’orchestre pour trois cors et orchestre de Schumann, une composition notoirement ardue, avec pour solistes quatre cornistes de l’orchestre Philharmonique de Radio France.

C’est la première fois que l’œuvre a été jouée à la CMD, et peut-être à Soissons, à cause de son instrumentation inhabituelle et sa difficulté. Une première soissonnaise donc, et dont la qualité  de l’interprétation a été saluée à la fin par Benjamin Garzia, chef d’orchestre des Siècles.

Entre le premier mouvement, qui commence par deux accords de l’orchestre suivis d’arpèges pour les cors, et le troisième, un dialogue énergique entre cors et orchestre, encadrant un deuxième mouvement lent plein de tendresse, les instrumentistes ont joué avec une assurance impressionnante, comme des musiciens expérimentés.

Benjamin Garzia s’adresse au public.

La deuxième œuvre a été la 3e Symphonie de Brahms, mieux connue, ce qui exposait les jeunes musiciens à des comparaisons. Ils s’en sont sortis bien, grâce à la fraîcheur de leur interprétation – même l’archi-célèbre deuxième mouvement, avec son thème dansant, simple comme une rengaine, et dont la répétition, avant et après un interlude qui danse aussi mais différemment, crée une ambiance à la fois sereine et obsédante, deux qualités que les musiciens ont trouvées en eux-mêmes, si jeunes qu’ils soient.

Pas de bis après ce double défi, relevé avec une aisance visible par les stagiaires. Tout de suite après ils ont rempli la « rue » qui traverse la Cité, chacun avec sa valise à roulettes, prêt à prendre la route des vacances.

Un commentaire ? denis.mahaffey@levase.fr

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