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Musique

« Symphonie des Siècles » : un élan musical

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L'art de la musique des jeunes

Il flotte chaque été comme un air d’enchantement sur le concert de la « Symphonie des Siècles ». Il marque la fin de la saison musicale : jusqu’à la rentrée, à part les concerts d’orgue d’été et les groupes le long de l’Aisne, les mélomanes restés au pays n’auront que la radio et le mp3 à écouter.

Mais plus que cela, c’est la preuve vivante d’un puissant élan musical parmi la jeunesse de l’Aisne. Après deux semaines de travail avec des instrumentistes de l’orchestre Les Siècles sous la direction de Mathieu Romano (venu à la CMD en 2015 à la tête de la chorale Aedes – et piccoliste au concert), les jeunes musiciens abordent les sommets du répertoire symphonique avec la fraîcheur et le mordant de leur jeunesse. François-Xavier Roth, à la tête de l’orchestre au concert, rappelle que « c’est une initiative unique en France, et c’est grâce au Département qu’elle a lieu. » Le stage est ouvert sans sélection aux élèves de conservatoire ayant quatre années d’expérience et à des musiciens amateurs adultes. A la fin du concert, pour s’identifier ils étaient quatre-vingts, la quasi-totalité de l’ensemble, à se lever. En jouant, et entre les pièces, ils n’ont pas encore l’impassibilité de musiciens dont c’est le métier : ils sourient, échangent des regards, puis deviennent soudain tout sérieux.

Les instrumentistes à vent avec Mathieu Romano (à dr.) avant le concert.

Les instrumentistes à vent avec Mathieu Romano (à dr.) avant le concert.

Vanessa Wagner a été soliste du quatrième concerto pour piano de Beethoven. Le piano pose son leitmotiv tout seul puis se tait. L’orchestre le reprend, le développe, comme s’il avait oublié le piano ! C’est un échange ensuite entre les gammes spectaculaires sur le piano et les passages intenses de l’orchestre. Le bref second mouvement au ton élégiaque passe sans arrêt au dernier, qui met l’énergie des musiciens à l’épreuve en allant vers sa fin triomphante.

Les Danses Symphoniques de Rachmaninov sont la dernière œuvre majeure du compositeur, et ses trois parties représenteraient les trois âges de l’homme. La musique alterne entre des moments violents, saccadés et les passages d’un romantisme à combler les admirateurs du compositeur (et indisposer d’autres, dont un critique qui l’a traité de « Rachmanivelle »).

L’orchestre a joué ce programme éprouvant deux fois à seulement quelques heures d’intervalle : le concert du soir avait été avancé de deux heures pour permettre au public de s’adonner au foot, les oreilles encore pleines. Hélas, la finale de la Coupe du monde allait moins réussir à la France que la prouesse de ses jeunes musiciens.

Les programmes de la CMD, au format A3 plié en quatre, sont connus pour quelques bizarreries : cette fois, Beethoven serait né en 1843 et mort en 1907 ! Ne serait-ce pas Grieg (dont la suite Holberg à été jouée dans la même salle en juin) ?

denis.mahaffey@levase.fr

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