
Quatre harpes pour Berlioz.
« Symphonie fantastique » de Berlioz, orchestre Les Siècles à la CMD
Même un Martien, descendant les marches de l’auditorium pour la première fois, et ne connaissant rien à la musique terrienne, se serait douté que ce concert n’allait pas être fait de petites touches, formes subtiles, développements impressionnistes. Côté jardin trônaient quatre harpes, signe de la grandeur démesurée du génie musical d’Hector Berlioz. L’orchestre Les Siècles était au plus que complet pour l’occasion.
Le programme a commencé doucement, par un extrait de « Roméo et Juliette », évoquant la tristesse solitaire du héros, puis a plongé la salle dans les éclats combatifs de l’ouverture.
L’orchestre est passé sans entracte – pas de répit, pour maintenir l’ambiance enflammée –à la « Symphonie fantastique » qui raconte en cinq séquences les affres, effets et dérives d’une passion amoureuse. En une heure, Berlioz fait vivre les espoirs déçus, les angoisses et la désespérance générés par une telle situation.