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Théâtre

Un essai converti

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L'art du théâtre (2)

Pendant la Fête de la musique, quelques élèves du cours d’Art dramatique du Conservatoire de Soissons avaient présenté un extrait de « Un obus dans le cœur » de Wajdi Mouawad. Leur professeur et metteur en scène Vincent Dussart avait donné la réplique pour les absents. Le public est revenu à l’amphithéâtre une semaine plus tard voir la pièce en entier, avec tous les acteurs.

Un fils se rend à l’hôpital où sa mère est en train de mourir. La pièce présente ses pensées, son angoisse, sa colère, sa douleur au cours du voyage et à l’hôpital, avant, pendant et après la mort de sa mère.

La famille de la défunte pleure bruyamment.

Ce récit de la solitude, de l’isolement, des séparations est dit par huit jeunes acteurs, six femmes et deux hommes. Ils parlent parfois en unisson, mais plus souvent l’un ou l’autre prend la parole, présente un élément de l’histoire. Le personnage central est le même, mais il n’est plus fixe : il prend les traits de celle ou de celui qui joue le rôle à ce moment-là. L’histoire individuelle devient universelle : un fils qui perd sa mère.

Le groupe évolue constamment, se sépare, se retrouve, se range le long du fond du plateau, s’approche des spectateurs. Cette chorégraphie minutieuse met en mouvement un récit autrement statique. Elle accompagne aussi les voix qui le racontent. Les corps traduisent les paroles.

En tenant compte de la jeunesse des comédiens, de leur niveau d’expérience, du temps limité pour répéter, de l’intensité difficile du sujet, ce spectacle a atteint une sorte de perfection. Qu’est-ce qui aurait pu être mieux fait ? La question ne s’est pas posée, n’avait pas de sens.

denis.mahaffey@levase.fr

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