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Théâtre

VO en Soissonnais 2015 : un festival de coups de coeur

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L'art du festival

“VO en Soissonnais”, festival de théâtre du 28 au 31 mai   

« 850 scolaires déjà inscrits ! » Pour Jean-Pierre Pouget, président du festival de théâtre « VO en Soissonnais », c’est du meilleur augure pour le succès de cette onzième édition. « Au début nous en avions beaucoup, et cette année ils reviennent. »

Pendant quatre jours, du 28 au 31 mai, les amateurs de théâtre courront de salle en salle, leur sensibilité n’étant qu’intensifiée par le rapprochement de tant de formes – cirque, chant, marionnettes, théâtre, danse.

"GIGN", spectacle de rue gratuit.  Photo Carnage Productions

          “GIGN”, spectacle de rue gratuit.            Photo Carnage Productions

« VO » – petit nom parmi les festivaliers – est devenu un haut point de la vie culturelle du Soissonnais, par la qualité de ses spectacles et son ambiance festivalière. Jean-Pierre Pouget rappelle les origines. « J’étais à Avignon avec Nathalie Ferréol et on s’est demandé si l’on ne pouvait pas faire quelque chose ici pendant un weekend. » Rentrés à Soissons, ils ont obtenu l’accord des élus, et donc le soutien financier nécessaire, et le premier « VO » a eu lieu en mai 2004. Il n’a cessé d’évoluer depuis.

Il y a plusieurs critères : petits formats pour deux ou trois acteurs, spectacles vivants et professionnels, auteurs contemporains. Mais pas de thème : « Ce sont les coups de cœur de l’équipe de bénévoles. Nous trions pour en choisir une dizaine. » C’est sans doute cet éclecticisme qui garantit la pérennité : aucune ornière n’a le temps de se creuser. Les chercheurs de spectacles ont du flair : plusieurs troupes se sont fait un nom depuis leur passage ici.

« VO » aime marier spectacle et lieu de spectacle, mais de façon décalée. Qui a pu oublier Saint François d’Assise dans la salle de chaudronnerie du lycée Vinci, ou les danseurs s’immergeant dans l’étang de Septmonts ? Pour innover encore, « Nouveau héros », qui touche à la théorie du genre, sera joué quatre fois dans différentes salles de classe de lycée. Un spectacle de danse prendra place dans la nouvelle Cité de la musique et de la danse, et « GIGN » se jouera dans la rue devant la Maison des syndicats (autre couplage cocasse).

Il y aura 12 spectacles en 20 séances, signe de santé après un rétrécissement ces dernières années. Jean-Pierre Pouget se réjouit de la réactivité des financeurs, Région, DRAC, Conseil général, Agglo de Soissons, la Ville pour la logistique et mécènes privés. Un communiqué de février parlait de 11 spectacles : « Grâce aux subventions nous avons pu ajouter un douzième. » Certes, l’horizon administratif et politique met un point d’interrogation devant l’avenir de « VO ».

Le t de n-1 Photo Ph. Martin

« Le t de n-1 »        Photo Ph. Martin

« Journal d’un fou » de Gogol, joué par Nicolas Pierson, enseignant dans le civil, constitue une exception aux critères habituels. « Il a tourné dans des festivals, et à chaque fois a été primé » explique Jean-Pierre Pouget.

L’auteur Rémi de Vos sera présent pour accompagner sa pièce « Trois ruptures », analyse aussi implacable du couple qu’« Occident » de 2013. Son avant-propos dans la brochure de « VO » se termine par les mots « Et que le spectacle commence ! » C’est ce qu’attend chaque spectateur lorsque, à défaut d’un rideau de scène, rare au théâtre contemporain, les lumières baissent et un petit rideau se lève dans sa tête.

Page d’accueil : Jean-Pierre Pouget, président de « VO en Soissonnais », essaie-t-il de lire l’avenir du festival ?

denis.mahaffey@levase.fr

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